- Chirurgie de la colonne vertébrale
- Hernie discale lombaire
- Hernie discale cervicale
- Avantages de la discectomie antérieure et de la fusion mini-invasive :
- Sténose spinale
- Cyphoplastie pour fractures vertébrales
- Résection (corpectomie) et reconstruction vertébrale des fractures vertébrales complexes et comminutives
- Correction dynamique mini-invasive de la scoliose (ASC/VBT)
- Tumeur cérébrale
- Neurochirurgie vasculaire
- Neurochirurgie pédiatrique (patients de plus de 40 kg)
- Tumeur parotidienne
- Tumeur hypophysaire
- Maladie de Parkinson
- Tremblement essentiel
- Épilepsie
- Hydrocéphalie
- Névralgie du trijumeau
CHIRURGIE DE LA COLONNE VERTÉBRALE
Interventions chirurgicales réalisées selon les normes de sécurité neurologique les plus strictes grâce à la technologie et à l'expertise en neuronavigation spinale, O-Arm (TDM) peropératoire et surveillance peropératoire. Interventions mini-invasives : microchirurgie et endoscopie rachidienne.
- Pathologies dégénératives : sténose du canal rachidien et sténose foraminale
- Arthrodèse vertébrale postérieure (TLIF), arthrodèse latérale (XLIF), arthrodèse antérieure (ALIF) et arthrodèse combinée
- Remplacement de disque (prothèse de disque intervertébral)
- Déformations vertébrales et pathologies de l'équilibre sagittal
- Oncologie de la colonne vertébrale
- Pathologies squelettiques (tumeurs osseuses, métastases osseuses, etc.)
- Chirurgie des tumeurs de la moelle épinière (astrocytomes, épendymomes, etc.) et des tumeurs intradurales (schwannomes, méningiomes, etc.), cavernomes, etc.
- Scoliose de l'adolescent. Chirurgies avec guides rachidiens 3D ; chirurgies antérieures
- Traitement des lésions traumatiques de la moelle épinière par cellules souches
HERNIE DISCALE LOMBAIRE
L'apparition d'une hernie discale lombaire peut entraîner des douleurs lombaires, appelées lombalgies ou lumbagos, ainsi qu'une gêne irradiant vers les membres inférieurs, appelée sciatique. La sciatique est le symptôme le plus caractéristique d'une hernie discale, et la douleur varie selon la racine nerveuse ou le nerf comprimé.
La plupart des patients s'améliorent grâce à un traitement conservateur. Ce type de thérapie comprend du repos, des antalgiques et des anti-inflammatoires, des injections, etc.
Cependant, la chirurgie est nécessaire dans plus de 5 % des cas, atteignant jusqu’à 10 % des personnes touchées.
La chirurgie doit donc être l’option finale, recommandée uniquement si le patient ne tolère pas la douleur après 6 à 8 semaines de traitement conservateur ou s’il présente une perte progressive de force ou des problèmes de sphincter.
Si la hernie est importante et comprime tous les nerfs qu'elle rencontre, elle peut provoquer ce qu'on appelle le syndrome de la queue de cheval, qui constitue une urgence chirurgicale.
Dans la plupart des cas, cette douleur disparaît grâce à un traitement conservateur sans chirurgie. Cependant, environ 10 % des cas nécessiteront une intervention chirurgicale.
La discectomie est la meilleure technique pour traiter les hernies discales.
En l'absence d'amélioration avec un traitement conservateur, après un délai raisonnable (variable en fonction de l'intensité de la douleur et de la réponse aux médicaments), un traitement chirurgical est envisagé. Il consiste à retirer la hernie discale (discectomie).
Si le patient a eu des épisodes fréquents de douleurs lombaires avant l’apparition de la hernie discale, une fusion vertébrale lui est associée.
Dans la colonne cervicale, cette fusion vertébrale lui est associée dans la plupart des cas.
TECHNIQUES PERCUTANÉES NON INVASIVES POUR HERNIE DISCALE
Il existe d’autres traitements qui sont réalisés sans ouverture ou avec des incisions minimales.
Il s’agit notamment de la nucléotomie percutanée, de la nucléotomie laser (coagulation laser du disque) et de la chimionucléolyse à la chymopapaïne (dissolution chimique du centre du disque par injection de cette substance).
Ces techniques, qui ne peuvent donner de bons résultats que si elles sont correctement indiquées, sont recommandées dans un petit nombre de cas, lorsque le contenu du disque n'est pas complètement expulsé de la paroi et que le nerf est comprimé.
HERNIE DISCALE CERVICALE
Une hernie discale cervicale est une affection dans laquelle le noyau pulpeux du disque intervertébral fait hernie dans le canal rachidien, comprimant les structures nerveuses et provoquant des douleurs et d'autres symptômes tels que :
- Douleur cervicale persistante qui ne répond pas au traitement conservateur.
- Compression des racines nerveuses provoquant une faiblesse, un engourdissement ou des picotements dans les bras et les mains.
- Perte de contrôle de la vessie ou des intestins due à une compression de la moelle épinière (myélopathie).
- Difficulté à marcher ou à déambuler, faiblesse des jambes.
AVANTAGES DE LA DISCECTOMIE ANTÉRIEURE ET DE LA FUSION MINIMALEMENT INVASIVE :
Traumatisme réduit : L'accès au disque cervical par une petite incision cervicale minimise les lésions des tissus environnants, ce qui accélère la récupération et diminue les douleurs postopératoires. Précision accrue : Des techniques avancées d'imagerie et de navigation permettent une visualisation détaillée de la colonne cervicale, facilitant une intervention chirurgicale plus précise et plus sûre.
Stabilité restaurée : La fusion osseuse entre les vertèbres adjacentes aide à restaurer la stabilité de la colonne cervicale et à prévenir la récidive de la hernie cervicale.
Préserver la mobilité : Nous visons à préserver une mobilité maximale, permettant une récupération rapide.
La plupart des patients ne passent que 24 heures à l’hôpital après l’opération et rentrent chez eux sans minerve, capables de reprendre leurs activités normales avec une récupération rapide et une mobilité complète.
Sténose spinale
La sténose spinale se produit lorsque le canal rachidien se rétrécit et exerce une pression sur la moelle épinière et/ou les racines nerveuses.
La moelle épinière fait partie du système nerveux central. Elle s'étend de la base du tronc cérébral jusqu'au canal rachidien. Le rétrécissement du canal rachidien, par lequel passent la moelle épinière et les nerfs spinaux, survient généralement avec l'âge et touche une ou plusieurs zones de la colonne vertébrale.
Selon la zone affectée de la colonne vertébrale, la sténose spinale peut être classée comme :
Sténose lombaire : Située dans la partie inférieure de la colonne vertébrale, entre les vertèbres L1 à L5. Elle peut se manifester sous différentes formes, comme des lombalgies, une radiculopathie ou une faiblesse des jambes. Les symptômes sont généralement soulagés par une flexion du tronc en position debout ou assise. Il s'agit d'une affection dégénérative et, dans la plupart des cas, d'évolution lente. Sténose du canal cervical : Le rétrécissement du canal se produit dans la partie supérieure de la colonne vertébrale, entre les vertèbres C1 et C7. Les symptômes comprennent des douleurs et une raideur cervicales, des engourdissements et des picotements, une perte de force dans les bras et les mains, une perte d'équilibre et des étourdissements.
Les causes de sténose du canal rachidien peuvent être classées en trois groupes : dégénératives, dues à des altérations des tissus rachidiens causées par des processus dégénératifs naturels ; congénitales, présentes dès la naissance en raison d'altérations des tissus rachidiens pendant le développement embryonnaire ; et traumatiques, dues à une blessure ou un traumatisme entraînant des altérations des tissus rachidiens. D'autres causes, comme des tumeurs, peuvent également être à l'origine de cette sténose.
L'un des principaux objectifs de la chirurgie de la sténose lombaire ou cervicale est de décomprimer la moelle épinière et/ou les racines nerveuses. En leur donnant plus d'espace, le gonflement des nerfs diminue, tout comme la douleur. L'opération vise également à augmenter la force motrice des extrémités. Les chirurgiens utilisent généralement deux techniques chirurgicales pour la chirurgie de la sténose spinale : la décompression, qui consiste à retirer le tissu qui appuie sur une structure nerveuse et à créer plus d'espace dans le canal rachidien ou le foramen par lequel le nerf sort ; et la stabilisation, qui limite les mouvements entre les vertèbres, par exemple en cas de listhésis vertébral.
Pour retirer le tissu qui appuie sur le nerf, le chirurgien effectuera l’un de ces types de chirurgie :
Laminectomie décompressive. Il s'agit de l'intervention la plus courante, qui peut être une laminectomie lombaire ou cervicale. Elle consiste à retirer la partie postérieure de la colonne vertébrale affectée, soulageant ainsi la pression exercée sur les nerfs en créant plus d'espace autour d'eux.
Hémilaminectomie. Elle est indiquée chez les patients présentant des symptômes et une sténose unilatérale. Elle permet de réséquer la lame du côté atteint et de préserver l'intégrité des ligaments interépineux et supraépineux, minimisant ainsi l'instabilité rachidienne.
Discectomie et fusion. Parfois, la dégénérescence discale joue un rôle clé dans le rétrécissement du foramen intervertébral et la formation d'une sténose rachidienne. Dans ce cas, il peut être nécessaire de restaurer l'espace discal affaissé en retirant le disque dégénéré et en fusionnant les vertèbres adjacentes.
En règle générale, le patient pourra marcher le lendemain de l’opération et pourra sortir dans les 48 heures.
CYPHOPLASTIE POUR FRACTURES VERTÉBRALES
La cyphoplastie est la méthode la plus rapide et la plus sûre pour soulager la douleur des fractures vertébrales, restaurer la hauteur vertébrale et prévenir le risque de fractures dues à l’ostéoporose dans les vertèbres adjacentes.
La cyphoplastie est une intervention chirurgicale mini-invasive réalisée par deux incisions de seulement 3 millimètres de long chacune, parallèles à la colonne vertébrale. Le patient peut marcher le jour même et ne nécessite ni corset ni repos au lit. Elle peut être réalisée sous anesthésie locale.
La cyphoplastie est beaucoup plus sûre que la vertébroplastie car un espace est créé dans la vertèbre fracturée avec un ballon gonflable qui restaure la hauteur vertébrale et est rempli de ciment plastique injecté à basse pression.
Lors d'une vertébroplastie, l'espace n'est pas créé avec un ballon et le ciment est injecté à haute pression, ce qui comporte le risque d'envahir le canal rachidien, les vaisseaux sanguins et d'autres tissus environnants, et ne restaure pas la submersion vertébrale.
La cyphoplastie est la méthode la plus moderne et la plus sûre pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de fractures vertébrales.
RÉSECTION (CORPECTOMIE) ET RECONSTRUCTION VERTÉBRALE DES FRACTURES VERTÉBRALES COMPLEXES ET COMMINUTES
Dans les fractures les plus graves, les fractures comminutives et les fractures éclatées, un fragment du corps vertébral peut s'être déplacé dans le canal rachidien, provoquant une compression des structures neurologiques (sténose du canal rachidien).
En cas d'atteinte neurologique, une résection partielle ou totale du corps vertébral fracturé (corpectomie) est nécessaire, suivie d'une reconstruction par cage somatique extensible. La reconstruction est généralement complétée par une arthrodèse percutanée instrumentée et cimentée des niveaux adjacents à la fracture. La résection (corpectomie) permet de retirer le fragment vertébral situé dans le canal rachidien et de libérer les structures neurologiques affectées. La reconstruction par cage somatique soulage le patient de la charge exercée sur la fracture et soulage la douleur qu'elle provoque.
CORRECTION DYNAMIQUE MINIMALEMENT INVASIVE DE LA SCOLIOSE (ASC/VBT)
Une nouvelle technologie a récemment été développée pour le traitement chirurgical de la scoliose appelée correction de la scoliose antérieure (ASC), également connue sous le nom de fixation du corps vertébral (VBT).
Cette technique utilise un cordon (un composite plastique tressé biocompatible) pour relier dynamiquement les corps vertébraux de la colonne vertébrale et corriger la scoliose. Cette technique élimine le recours aux tiges rigides en métal/titane utilisées en chirurgie traditionnelle, évitant ainsi que la colonne vertébrale de l'enfant ne se raidisse et ne se plie plus après l'intervention.
Cette technique chirurgicale innovante préserve la souplesse et la mobilité de la colonne vertébrale, modulant la croissance harmonieuse des corps vertébraux, permettant ainsi au tronc du patient de se développer naturellement et d'atteindre une taille normale pour son âge et sa croissance. De plus, cette croissance harmonieuse permet à la courbure de la scoliose de s'améliorer avec l'âge.
Un autre avantage majeur de la technique de correction par voie antérieure (ASC/VBT) est sa réversibilité, car elle n'induit pas de fusion osseuse de la colonne vertébrale (qui serait irréversible). Par conséquent, si l'évolution du patient est défavorable, les techniques chirurgicales traditionnelles peuvent toujours être utilisées sans inconvénient.
Cette technique chirurgicale est réalisée par voie mini-invasive à travers les côtes du patient (abord antérieur du thorax ou mini-thoracotomie) assistée par thoracoscopie. Similaire à un endoscope rachidien, le thoracoscope permet de visualiser la zone anatomique opérée grâce à une caméra haute définition. La haute qualité des images obtenues permet une intervention chirurgicale d'une grande précision avec un risque minimal de blessure pour le patient. La chirurgie ASC/VBT est réalisée par voie mini-invasive, ce qui permet une récupération très rapide du patient. Les patients quittent l'hôpital quatre jours après l'intervention (sauf complications). Les incisions chirurgicales sont petites, ce qui permet une récupération rapide et une douleur postopératoire minimale.
Les meilleurs patients pour cette technique de correction antérieure (ASC/VBT) sont les enfants et les adolescents âgés de 9 à 16 ans ayant encore environ 2 à 3 ans de croissance, avec des angles de scoliose inférieurs à 65° et une colonne vertébrale encore flexible.
TUMEUR CÉRÉBRALE
La neurochirurgie moderne permet, dans la plupart des cas, l'élimination des tumeurs sans causer de dommages neurologiques supplémentaires au patient, avec amélioration des lésions existantes, dans des maladies telles que :
- Glioblastome
- Méningiome
- Métastases cérébrales
- adénome hypophysaire
- Craniopharyngiome
- lymphome du SNC
- Schwannome
- Syndrome neurologique paranéoplasique
- tumeurs de la moelle épinière
- tumeur neuronale
NEUROCHIRURGIE VASCULAIRE
Pour les pathologies les plus importantes : anévrismes, MAV, angiomes caverneux, fistules artérioveineuses.
- Procédures endovasculaires. Séances avec des experts vasculaires pour discuter de la stratégie thérapeutique optimale.
- Radiochirurgie disponible avec accélérateur linéaire, gamma knife, cyber knife et protons.
- Vaste expérience en microchirurgie vasculaire et comités multidisciplinaires de chirurgie vasculaire cérébrovasculaire et rachidienne.
• Traitement avancé des angiomes caverneux : laser (Visualase) et dans les zones de haute éloquence fonctionnelle : tronc cérébral, noyaux gris centraux, langage et zones sensori-motrices ; minimisation des crises d'épilepsie après chirurgie avec résection guidée par corticographie.
NEUROCHIRURGIE PÉDIATRIQUE. (Patients de plus de 40 kg)
- Moelle épinière attachée, lipomes spinaux
- Troubles du LCR, Chiari (pédiatrique et adulte), syringomyélie, kystes arachnoïdiens…
TUMEUR PAROTIDE
Après le diagnostic, la tumeur est stadifiée afin de déterminer son étendue et si elle s'est propagée aux ganglions lymphatiques ou à d'autres zones. La stadification est cruciale pour déterminer le traitement approprié.
Le traitement peut varier selon le type de tumeur et sa nature (bénigne ou maligne). Cependant, l'approche la plus courante est la chirurgie pour retirer la tumeur et, dans certains cas, une radiothérapie complémentaire pour éliminer les cellules cancéreuses résiduelles. Un traitement médicamenteux est généralement envisagé dans les cas plus avancés ou si la tumeur est inopérable.
Le traitement est personnalisé en fonction des besoins de chaque patient et basé sur les recommandations de l'équipe médicale après une évaluation complète.
Le principal traitement des tumeurs parotidiennes (bénignes et malignes) est la chirurgie, car elle permet l'ablation de la tumeur et, dans de nombreux cas, le diagnostic définitif. Le type d'intervention chirurgicale pratiqué dépend du type de tumeur, de sa taille, de sa localisation et de sa nature (bénigne ou maligne).
Tumorectomie étendue. Elle est réalisée à l'aide d'un neurostimulateur qui localise et alerte lorsqu'il agit à proximité du nerf facial. Si les tumeurs sont très périphériques, elles sont retirées sans disséquer l'intégralité du nerf facial.
Parotidectomie superficielle. Ablation d'une partie de la glande parotide. Elle est pratiquée lorsque la tumeur est située sur la partie superficielle (lobe superficiel) de la glande, et la partie située au-dessus du nerf facial est retirée. L'objectif est de préserver la fonction de la glande et du nerf facial.
Parotidectomie totale. Ablation de la totalité de la glande parotide. Lorsque la tumeur est maligne, volumineuse ou si sa position rend son ablation partielle inappropriée, la glande parotide affectée est retirée. L'objectif est de préserver le nerf facial afin de minimiser les altérations de la fonction faciale, mais cela peut varier selon l'étendue de la tumeur.
Parotidectomie radicale. Ablation radicale. Cette intervention est pratiquée en cas de tumeurs malignes avancées qui se sont propagées aux structures voisines, telles que les nerfs ou les ganglions lymphatiques. Elle implique l'ablation de la glande parotide (avec le nerf facial qu'elle contient), des ganglions lymphatiques régionaux et d'autres structures affectées.
Techniques reconstructives. Dans certains cas, notamment après une parotidectomie totale ou radicale, une chirurgie reconstructive peut être réalisée (immédiatement ou en différé) pour restaurer la fonction et l'apparence du visage. Il peut s'agir d'un transfert de tissu, comme une greffe nerveuse ou musculaire (microchirurgie reconstructive), pour restaurer la fonction du nerf facial, ou de techniques statiques permettant d'obtenir une symétrie faciale, d'esthétiser les traits du visage et de réduire l'impact fonctionnel.
Il est important de noter que le choix de l'intervention chirurgicale spécifique dépend de l'évaluation de la tumeur par l'équipe médicale et d'une planification rigoureuse afin de minimiser les effets secondaires et les complications. La chirurgie parotidienne doit être réalisée par un chirurgien expérimenté en chirurgie maxillo-faciale ou cervico-faciale, possédant une expertise en reconstruction, car la préservation des nerfs faciaux et de la fonction faciale est cruciale.
Après une intervention chirurgicale, une radiothérapie ou une rééducation faciale peuvent être nécessaires pour obtenir un rétablissement complet et minimiser les conséquences esthétiques et fonctionnelles.
TUMEUR DE L'HYPOPHYSAIRE
Le traitement de première intention des tumeurs hypophysaires est généralement la chirurgie. Elle est indiquée en cas de macroadénome (tumeur de plus d'un centimètre), de compression du tractus optique ou de production excessive d'hormones par les tests hormonaux (comme c'est le cas de la production de GH et d'ACTH dans l'acromégalie et la maladie de Cushing, respectivement). Cependant, le prolactinome, tumeur sécrétant de la prolactine et tumeur hypophysaire fonctionnelle la plus fréquente, est une tumeur sécrétoire généralement traitée médicalement sans intervention chirurgicale, sauf cas exceptionnel.
La chirurgie de l'hypophyse consiste à retirer la tumeur tout en laissant intact le tissu glandulaire sain. La chirurgie de l'hypophyse a connu des progrès significatifs ces dernières années grâce à l'approche transsphénoïdale, qui consiste à retirer la tumeur par une incision au niveau du nez, en pénétrant par le sinus sphénoïdal (cavité située derrière le nez).
Traditionnellement, l'intervention chirurgicale se faisait par craniotomie (approche transcrânienne), au cours de laquelle le crâne était ouvert pour pénétrer et retirer la tumeur. Actuellement, cette technique n'est pratiquée que dans des cas exceptionnels où l'approche transsphénoïdale est impossible.
Pour visualiser la zone chirurgicale par l'approche transsphénoïdale, un microscope chirurgical ou un endoscope à fibre optique est utilisé, permettant une approche mini-invasive de l'hypophyse.
Les bénéfices de cette technique par rapport à la technique traditionnelle impactent directement le patient, avec une réduction significative des complications locales, un temps chirurgical plus court, un confort accru du patient (absence de tamponnement nasal postopératoire et diminution de la douleur postopératoire) et une réduction de la durée moyenne d’hospitalisation, qui peut être aussi courte que 24 à 48 heures.
Dans de nombreux cas, la tumeur entière peut être retirée, préservant ainsi les tissus sains. Cependant, dans d'autres cas, la tumeur est très volumineuse et peut envahir les structures voisines, laissant des résidus tumoraux ou enlevant une partie des tissus sains. Cela peut entraîner des déficits de certaines hormones hypophysaires. Dans ce cas, un traitement médical est nécessaire pour corriger ces déficits.
En général, les soins intensifs ne sont pas nécessaires après l'intervention. Des maux de tête, une congestion nasale, une légère perte du goût et de l'odorat, qui disparaît dans les jours qui suivent, et une fatigue, qui s'améliore généralement en quelques jours, sont fréquents.
Dans le cas des tumeurs hypophysaires, la radiothérapie est utilisée lorsque la tumeur persiste, se développe ou récidive après une intervention chirurgicale, lorsque l'intervention ne peut être réalisée en raison de contre-indications ou d'une faible probabilité de succès.
MALADIE DE PARKINSON
La chirurgie de la maladie de Parkinson est indiquée lorsque le traitement médicamenteux ne parvient pas à contrôler les symptômes du patient tout au long de la journée.
Elle est réalisée par stimulation cérébrale profonde (SCP). Pour ce faire, une stimulation à haute fréquence est appliquée à une petite partie du cerveau appelée noyau sous-thalamique à l'aide d'électrodes. Les impulsions électriques inhibent la partie hyperactive du cerveau responsable de la maladie.
La maladie de Parkinson est actuellement incurable, mais les bénéfices de la chirurgie sont évidents : elle permet d'obtenir un recul équivalent à des années de progression. Plus précisément, on observe une amélioration de la mobilité, ainsi qu'une réduction de la rigidité et des tremblements chez les patients.
Cela permet également de réduire la médication, ce qui évite les effets secondaires psychiatriques des médicaments.
La chirurgie est pratiquée sur les patients qui tolèrent mal le traitement médicamenteux ou le trouvent inefficace, ainsi que sur ceux pour qui la maladie est particulièrement invalidante.
Le succès de l’intervention chirurgicale dépend de la sélection du candidat, du placement correct de l’électrode dans le cerveau, ainsi que de la stimulation et de la médication appropriées.
La première étape est une IRM cérébrale, dont les images sont ensuite exploitées par un logiciel de neuronavigation. L'IRM permet de calculer les coordonnées de la zone où seront insérées les électrodes de stimulation.
Une petite incision est pratiquée dans le cuir chevelu, puis un trou d'environ 1 cm de long est pratiqué dans le crâne (stéréotaxie). Grâce à l'enregistrement électrophysiologique de l'activité neuronale, l'emplacement exact du stimulateur électrique est localisé.
L'intervention est réalisée sous anesthésie locale et le patient est conscient pendant l'intervention, ce qui lui permet de collaborer avec l'équipe chirurgicale pour évaluer l'effet de la stimulation avant l'implantation finale de l'électrode.
La deuxième partie du traitement a lieu quelques jours plus tard, sous anesthésie générale. Elle consiste à placer les câbles de connexion et le stimulateur cardiaque ou la batterie qui fournit la stimulation électrique sous la peau. Généralement, le stimulateur cardiaque est inséré sous la clavicule.
TREMBLEMENT ESSENTIEL
QU'EST-CE QUE LE HIFU ?
Les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) sont utilisés pour traiter les patients souffrant de tremblements essentiels et de tremblements, de rigidité et de maladresse qui surviennent dans la maladie de Parkinson.
Dans la grande majorité des cas, le tremblement s’améliore immédiatement, un effet dont le patient bénéficie dès une seule séance.
Comme il s'agit d'une procédure non invasive, aucune hospitalisation préalable n'est requise et le patient peut sortir dans les 24 heures suivant la séance. Comme pour tout traitement, des effets secondaires peuvent survenir, qui, dans la plupart des cas, disparaissent en quelques semaines.
Un mois plus tard, le patient reviendra pour une visite de suivi et, à ce moment-là, les soins de suivi requis par les spécialistes seront déterminés.
Cette technique est utilisée pour traiter le tremblement essentiel et le tremblement de Parkinson et est également utilisée pour traiter d'autres symptômes de la maladie de Parkinson tels que la rigidité et la lenteur.
Le patient doit être évalué en consultation par un neurologue pour déterminer s’il est ou non candidat à cette procédure.
La procédure est appliquée unilatéralement, de sorte que le bénéfice est obtenu sur le côté du corps le plus affecté.
D'une manière générale, les candidats potentiels incluent :
- Patients dont les tremblements et autres symptômes répondent partiellement au traitement.
- Patients qui, en raison de leur état de santé, de leur âge, etc., ne sont pas candidats à la chirurgie.
L'HIFU fonctionne comme une loupe dans laquelle les rayons du soleil convergent pour concentrer la chaleur en un seul point. C'est ainsi que fonctionnent les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU). Cette technologie capte la chaleur de milliers de faisceaux d'ultrasons et la concentre sur une cible : le groupe de neurones impliqués dans le tremblement.
Il s'agit d'une intervention non invasive qui ne nécessite pas de bloc opératoire ; elle est réalisée en salle d'examen IRM. Le patient est éveillé et ne dispose que d'un cadre stéréotaxique placé sur la tête et d'une membrane en silicone contenant de l'eau pour refroidir la peau et prévenir les lésions.
Une fois la cible chirurgicale localisée sur l'IRM, le neurochirurgien commence à appliquer des ultrasons, dont l'intensité sera augmentée en fonction de l'amélioration du patient jusqu'à ce que l'effet maximal possible soit atteint.
En fonction de l'évolution du patient, une IRM sera réalisée après quelques mois.
ÉPILEPSIE
La chirurgie de l'épilepsie nécessite une équipe multidisciplinaire. La sélection du candidat chirurgical, ainsi que l'évaluation préopératoire par vidéo-EEG, IRM fonctionnelle et même surveillance invasive, sont des aspects clés pour prédire le succès de l'intervention, car ils permettent d'identifier la zone de lésion épileptogène.
L'intervention chirurgicale la plus fréquemment pratiquée est l'hippocampectomie (ablation du pôle temporal sous le premier gyrus temporal) et l'excision sous-piale de l'hippocampe, du cortex entorhinal et de l'amygdale. Ces interventions peuvent mesurer environ 3 cm de longueur.
Les résultats chirurgicaux sont validés par des échelles et par la réduction des médicaments antiépileptiques.
Parmi les types d’épilepsie, l’épilepsie du lobe temporal est la plus courante et c’est le seul type curable.
Le traitement médicamenteux permet de contrôler 80 % des patients souffrant de crises du lobe temporal, mais les autres ne répondent pas aux différents traitements antiépileptiques pour lesquels des médicaments sont prescrits.
Les patients restants (20 %) qui ne répondent pas aux médicaments sont candidats à la chirurgie. Parmi eux, 75 % peuvent bénéficier d'une amélioration grâce à la chirurgie.
La chirurgie consiste à retirer une partie du tissu cérébral, avec ou sans lésion visible, liée à la cause des crises d'épilepsie. Il s'agit de crises focales. Elles répondent généralement très bien au traitement chirurgical.
HYDROCÉPHALE
Le shunt ventriculopéritonéal (VPS) est une intervention chirurgicale réalisée pour drainer l'accumulation excessive de liquide dans la cavité crânienne (hydrocéphalie).
Cette accumulation de liquide céphalorachidien (LCR) provoque une dilatation des cavités cérébrales (ventricules), exerçant ainsi une pression accrue sur les tissus cérébraux. Si elle n'est pas traitée immédiatement, cette affection peut entraîner des dommages irréparables aux fonctions cérébrales.
L'hydrocéphalie résulte principalement d'un déséquilibre entre les niveaux de liquide céphalorachidien (LCR) produit autour du cerveau et les niveaux de liquide absorbé. Ce déséquilibre est déclenché par des affections provoquant une obstruction des sites d'absorption, une production excessive ou des saignements. Ce déséquilibre peut survenir à tout âge, mais il est plus fréquent chez les nouveau-nés et les adultes de plus de 60-65 ans. Son origine peut être congénitale ou acquise :
Congénital : présent à la naissance à la suite de :
- Problèmes génétiques
- Anomalies congénitales de la colonne vertébrale (spina bifida)
- Infections pendant la grossesse
- Pathologies qui surviennent lors de l'accouchement
Acquis : se développe à la suite de :
- Tumeurs (tumeurs cérébrales)
- Infections (méningite)
- Hémorragie cérébrale (saignement)
- Chirurgie post-crânienne
- Origine inconnue
- Accidents
- Traumatisme crânien
L'objectif du shunt ventriculopéritonéal (VPS) est d'évacuer l'excès de liquide accumulé à l'intérieur du crâne vers la région abdominale (péritoine) en implantant un cathéter (tube + valve). sera utilisé dans la régulation et le drainage dudit liquide.
NÉVRALGIE DU TRIJUMEAU
La névralgie du trijumeau est un type particulier de douleur faciale, très intense, nécessitant un traitement spécialisé. Dans certains cas, une neurochirurgie est nécessaire pour soulager les symptômes gênants causés par l'irritation du nerf crânien, le trijumeau.
Lorsque les causes habituelles de douleur trigéminale (douleurs faciales, en particulier les affections dentaires telles que caries, abcès, infections de la bouche ou des os du visage, plaies compliquées, etc.) ont été écartées, la douleur est généralement due à des déformations mineures ou à des malpositions de certains petits vaisseaux sanguins (artères ou veines) qui peuvent toucher ce nerf lors de son passage à la base du crâne. Ces vaisseaux sanguins sont normaux ; autrement dit, il ne s'agit généralement pas d'une malformation ou de vaisseaux inutiles ; il s'agit simplement de positions légèrement différentes qui déclenchent les symptômes. Avec la pulsation normale des artères, le nerf interprète le stimulus comme une douleur intense et génère alors les symptômes de douleur faciale. D'autres fois, plus rarement, on trouve des tumeurs ou des infections provoquant une douleur par contact direct avec le nerf, mais ces cas ne sont pas regroupés dans la névralgie trigéminale primaire dont nous parlons ici.
Il s'agit toujours d'une douleur lancinante d'un côté du visage, pouvant irradier vers le conduit auditif. Elle est généralement déclenchée par un stimulus normal du visage (par exemple, le froid ou la chaleur, parler, manger, toucher certaines zones, sourire, éternuer ou tousser, etc.). L'intensité de la douleur varie et peut aller d'une douleur modérée et toux toux à la douleur la plus intense que l'on puisse ressentir. Lorsque la douleur est très intense, on se retrouve face au tableau classique de la névralgie du trijumeau, le patient étant limité et incapable d'effectuer normalement certaines activités de base (manger, parler, etc.) par la peur de ressentir à nouveau la douleur.
N'importe qui peut souffrir de névralgie du trijumeau. Généralement, mais pas systématiquement, elle survient après 50 ans. En l'absence de facteurs normaux à l'origine de la douleur (comme des problèmes dentaires), il n'existe aucune prédisposition à cette douleur due à d'autres problèmes médicaux personnels ou familiaux. Il est important de souligner qu'une maladie dentaire doit toujours être exclue avant de poser ce diagnostic, car les douleurs sont similaires et souvent confondues.
Il existe plusieurs options thérapeutiques pour la névralgie du trijumeau.
La chirurgie ouverte est indiquée lorsqu'un vaisseau cérébral normal comprime le nerf. L'intervention vise alors à séparer ce vaisseau et à insérer un matériau qui empêche la transmission de l'influx sanguin au nerf. Cette intervention est réalisée par une petite ouverture derrière l'os de l'oreille, du côté douloureux du visage (craniotomie rétromastoïdienne).
Cette procédure est principalement indiquée chez les jeunes patients.
Une autre alternative consiste à brûler (thermocoagulation) la partie du tronc nerveux correspondant à la zone douloureuse du visage (ganglion de Gasser) par radiofréquence (technique ablative). Cette procédure engourdit efficacement le visage. Cette procédure peut fonctionner pendant des années, mais la douleur peut réapparaître.
Cette intervention est indiquée chez les patients âgés ou dont l'état de santé exclut la première option. Elle est réalisée sous sédation profonde.
La dernière alternative consiste à modifier la fonction du nerf par radiochirurgie. Elle est indiquée en l'absence de vaisseau comprimant le nerf trijumeau ou chez les patients présentant des pathologies importantes ou un âge avancé.
Cette procédure ne produit pas de résultats immédiats ; la douleur peut prendre des semaines, voire des mois, pour s'atténuer. Une rechute peut également survenir et la douleur réapparaître. Le traitement peut alors être répété.
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